Au terme de deux matches magnifiques, dans lesquelles elle a pris l’avantage assez largement, la SIG Strasbourg s’est fait cueillir deux fois. Le match 2, perdu 73-74 est cruel. Trop sans doute. Les joueurs pourront-ils s’en remettre et espérer encore atteindre la finale ?
Pour autant, l’issue de la série n’est pas connue. « Même si c’est quasiment mission impossible. Il faut y croire. Si on est capable de leur imposer ce qu’on a fait pendant un match entier… Malgré la domination physique et athlétique de l’ASVEL, je trouve qu’on résiste bien, qu’on se bat. On a montré beaucoup de cœur. Est-ce qu’on sera capable de le faire dimanche ? »
Jérémy Leloup, le capitaine, était épuisé de répondre si souvent, cette saison, à la même question. De savoir comment son équipe, en tête pendant si longtemps, avait fait pour s’incliner à la fin : « Je cherche encore la réponse… On est devant, à plus 14, on savait qu’ils reviendraient avec plus d’agressivité. On aurait dû avoir l’envie d’en mettre 20 et de plier le match plus tôt. Souvent, cette saison, les équipes sont revenues et on ne l’a pas payé. Ce soir, on le paie. On n’est pas mort. C’est une série et il faut en gagner trois et on est capable de gagner chez eux. On l’a fait il y a un mois. A nous de nous donner la chance de disputer un quatrième match. Les deux matches qu’on a faits, se jouent sur une possession à la fin. On a été consistant dans ce qu’on a proposé en attaque et en défense et ça se joue sur des détails. On n’a pas eu de chance. On a trois possibilités de mettre la balle dedans, à la fin, et on ne l’a pas fait. Le fait de ne plus rien avoir à perdre va peut-être nous libérer. Je l’espère en tout cas ».
J.D. Jackson, admettait que ce : « C’est formidable de mener 2 à 0 vu la situation. Mardi, c’était de l’exécution de sang-froid à la fin, mais ce soir, les dieux du basket nous ont aidés. On le mérite largement sur notre deuxième mi-temps et la défense du dernier quart. En première mi-temps, il y avait une équipe d’espoirs sur le terrain… Tous les ballons par terre étaient pour eux. Ils en voulaient plus que nous. Il fallait ramener de l’intensité et on a eu de la chance de revenir… J’ai tenu le discours qu’il fallait à la mi-temps, en mettant des tactiques plus agressives, mais c’était aux joueurs de mettre l’intensité. On prend les victoires à l’extérieur, peu importe la manière. On n’a pas assuré à domicile pendant toute la saison, le défi est maintenant énorme pour nous. Il faudra qu’on puisse jouer notre basket, enfin. A nous de ne pas perdre notre concentration ».
Nicolas Lang, l’Alsacien de l’ASVEL, restait prudent : « Personne, dans l’équipe, n’est content. C’est du basket et on sait ce qu’il s’est passé la saison dernière. On ne pense pas être qualifié. On a pris l’ascendant psychologique parce qu’on a vu tellement de matches mal embarqués depuis deux ans qu’on a fini par gagner. On n’a pas respecté ce qu’on devait faire en défense au début et ils ont très bien réussi à ramener la salle avec eux. Il faudra mieux commencer le prochain match. Le fait d’avoir souffert cette saison à l’Astroballe n’a aucune incidence. Ce sont les playoffs et c’est une autre saison. Il ne faut pas qu’on s’enflamme car c’est une bonne équipe, Strasbourg. Je suis Haut-Rhinois avant d’être Alsacien, mais ce que Strasbourg a réussi à faire en quelques années, c’est énorme. C’est une des deux ou trois meilleures salles de France. Dommage pour ce public que son équipe n’ait pas gagné ».