Arrivé il y a une semaine en Alsace, John Roberson prend petit à petit ses marques. Entre deux entraînements, nous avons pris un peu de temps afin d’échanger avec lui et apprendre un peu mieux à le connaître…
John Roberson : « Je me sens bien. Je viens juste d’arriver et la présaison ne fait que commencer. Je dois m’acclimater à la ville, au club, à l’équipe et aux coaches. Mentalement ça va, j’ai juste beaucoup d’informations à retenir. Je suis dans une étape d’apprentissage à tous les niveaux ».
F.T : Avant de commencer, revenons sur le match de mercredi…
J.R : « Je ne m’étais entraîné que trois fois avant ce match et, plus généralement, le plus important n’est pas le résultat. La présaison est un processus long, à suivre étape après étape. On affrontait une équipe qui avait déjà joué quatre matches, qui a repris avant nous et qui n’en est pas au même point que nous dans leur préparation. Jouer un cinq contre cinq a fait du bien et c’est nécessaire, mais le plus important est de continuer à travailler pour progresser. La présaison sert à apprendre, corriger les erreurs. C’est normal et je ne suis pas inquiet. Nous allons avoir de plus en plus de gars qui vous jouer et nous allons monter en régime ».
F.T : Un mot sur ton recrutement. Comment cela s’est fait et pourquoi avoir choisi de signer à Strasbourg ?
J.R : « Parfois les propositions arrivent au bon moment et c’était le cas quand Nicola est venu vers moi. Je connais le club, son histoire et je connais également le championnat de France. Tout le monde sait ce que le club a réalisé la saison dernière et je sais quel est le style de jeu. De plus, Lassi et moi avons beaucoup de connaissances en commun à commencer par le sélectionneur de la Bosnie, qui était aussi mon coach en Suède, et qui est l’un de ses meilleurs amis. Je lui ai parlé de l’opportunité que m’offrait Lassi et il a confirmé ce que je pensais ».
F.T : Quel est ton regard sur le club ?
J.R : « Strasbourg est l’une des meilleures organisations en France, c’est une évidence. Tout est structuré et le club joue tous les ans le haut de tableau. C’est un honneur pour moi de rejoindre un club qui joue la gagne, qui veut grandir encore. J’ai vu ce que Nicola a bâti la saison dernière et j’ai une totale confiance dans sa vision et la stratégie qu’il met en place pour cette saison ».
F.T : Les fans de Strasbourg se souviennent de toi en 2017. En quoi le John Roberson de 2021 est différent de celui de 2017 ?
J.R : « L’expérience ! Depuis j’ai eu la chance de jouer en Australie, en Russie, en Espagne et j’ai connu plusieurs situations, toutes différentes les unes des autres. Tout ceci a permis de me développer, mais pas uniquement en tant que joueur, aussi en tant qu’homme. Je me sens mieux dans mon corps et dans mon jeu. Mentalement j’ai évolué également dans l’appréhension des choses sur et en dehors du terrain ».
F.T : Les souvenirs de 2017 sont lointains on dirait…
J.R : « Non pas du tout ! Je suis en contact régulièrement avec AJ Slaughter et Erwing Walker et on a reparlé un paquet de fois de ces finales. Le mot qui me vient en tête quand j’y repense c’est : une bataille ! Les deux équipes ont tout donné, sans compter, sans retenu. Chaque match se jouait à fond et c’est un peu la signature de Strasbourg. A chaque fois que tu joues la SIG Strasbourg tu sais que ça va jouer dur et qu’il faudra être très fort physiquement et mentalement. C’est l’identité du club et c’est comme ça qu’il s’est construit ces dernières années et c’est pour cela qu’il est toujours dans les meilleurs clubs de France. Et pour revenir à ces finales, je me souviens évidemment du match #5, mais aussi avant, du buzzer beater de Jérémy ici ! C’était complétement fou. C’est la fin de match la plus folle que j’ai vécu ».
F.T : A 32ans, quelles sont tes ambitions ?
JR : « Gagner ! Juste gagner ! Je veux gagner le championnat. Je pense que c’est l’objectif de tous ici. L’année dernière, l’équipe joue le Final 4 en France et en BCL. Il y a 6 gars de l’an passé qui sont encore présents. Tu ne me feras pas croire qu’ils ne veulent pas, à minima, revivre ça et surtout aller plus loin ! Personnellement je ferai de mon mieux et tout ce qu’on me demandera pour aider l’équipe à gagner. Tu sais, j’ai connu des saisons dans des équipes qui perdaient, ne jouaient pas les titres, ce n’est pas facile à vivre et tu ne prends aucun plaisir. Je veux aider le club à gagner ».
F.T : Que penses-tu de la Basketball Champions League ?
JR : « Après l’Euroleague, la BCL est la deuxième meilleure compétition européenne aujourd’hui. Quand on regarde l’ensemble des équipes et le niveau, je pense qu’elle a surpassé l’Eurocup. Je trouve ça excitant de jouer face à de grands clubs européens. J’ai hâte que ça commence ».
F.T : Pour finir, comment occupes-tu ton temps en dehors du Rhenus ?
J.R : « J’aime rester chez moi et encore plus durant la présaison. Cette période est dure et j’ai appris qu’il fallait s’en tenir à : manger, dormir, s’entraîner, récupérer. Durant la saison je prendrai le temps de visiter la ville. Je sais qu’il y a quelques bons restaurants ».
