A qui perd gagne

Les SIGmen débutaient le match avait une belle énergie et une envie clairement présente. En sautant à la gorge des visiteurs les Alsaciens démarraient tambour battant et le score était logiquement à leur avantage après 3’ : 8-3. Mais Amida Brimah et sa troupe ne se laissaient pas compter. Sans se précipiter les visiteurs commençaient à pousser et le 0-8 pris en pleine face par les SIGmen permettait au Filou de prendre les commandes (11-13, 5’30). Il n’en fallait pas plus pour voir coach Tuovi prendre son premier temps mort. En effet le tacticien finlandais sentait le vent tourner au regard de la domination belge grandissante. Celui-ci faisait un peu de bien, mais Ostende voguait sur une belle adresse et, sans coup férir, l’adversaire du soir prenait 5pts d’avance (15-20, 8’). Cinq… Comme l’écart à conserver pour garder cette deuxième place qui était la nôtre avant ce match. Leur réussite ne diminuait pas (63%), mais fort heureusement la SIG Strasbourg trouvait en Gaylor Curier un précieux sniper qui permettait à lui seul d’arriver à l’équilibre à la Fin du 1^er quart-temps : 25-25 (éval : 30-32).

Ce pétard ambulant de Gaylor venait de dynamiter la défense belge et le début du 2^ème quart était une belle illustration de l’allant retrouvé. Avec Jarell, John et Gaylor qui enfilaient les triples comme des perles, l’attaque strasbourgeoise faisait merveille et soudain tout allait mieux : 34-27, 13’. Le coach adverse rappelait tout le monde sur le banc afin de remettre les idées en place à ses joueurs et dès le retour sur le parquet Amida Briah reprenait son travail de sape (11pts-6rbs). L’imposante tour de contrôle ostendaise se jouait de la raquette strasbourgeoise qui avait un mal fou à le contenir. A lui seul il inversait la vapeur et, comme en prime l’expérimenté Pierre-Antoine Gillet lui prenait le pas à 3pts, tout était à refaire. Question expérience, en mode « papy fait de la résistance », le capitaine Dusan Djordjevic montrait lui aussi l’exemple. Du haut de ses 38 ans il guidait les siens permettant d’égaliser à 2’ de la pause : 44-44, 18’. Mais surtout, en bouclant les 20 premières minutes à 65% de réussite (dont 10/15 dans le quart) les Belges faisaient très mal à la défense de la SIG Strasbourg qui rentrait aux vestiaires avec 50 pions dans la musette ! Ca pique … Mi-temps : 49-50 (éval : 53-50).

Tout était bien difficile au début de la seconde période et le jeu bien plus décousue. Difficile de trouver une tendance, mais une chose est certaine l’adresse des SIGmen sur la ligne des lancers, dans une rencontre aussi serrée, commençait à agacer. Avec un assez moche 9/16 dans cette exercice, Ike Udanoh et sa bande laissaient beaucoup trop de munitions en route. Dommageable car, dans le même temps Ostende recommençait à accélérer et tout devenait vraiment difficile. Levi Randolph se rappelait au bon souvenir du Rhenus (17pts après 30’) et petit à petit l’écart grandissait alors qu’à la 23^ème les deux équipes étaient encore à égalité (54-54). Autant dire que le 59-67 de la 26^ème n’était par conséquent pas joli à voir… Le jeu strasbourgeois était entrain de se déliter et la physionomie du match en devenait inquiétante. A moins 10 à 2’ de la fin du quart (59-69, 28’) on était vraiment en droit de se le demander : On est passé notre collectif ? les derniers instants n’allaient pas nous aider à trouver la réponse et ce quart, très moche au demeurant des SIGmen, devait être oublié pour repartir de l’avant et surtout… Ne pas sombrer ! Fin du 3^ème quart-temps : 62-73 (éval : 62-90)

Alors… Comment dire… On a pourtant l’habitude maintenant, mais les équipes de coach Tuovi ne sont jamais mortes. Toujours se méfier de la bête blessée ! Alors que le score affichait 64-77 à la 31^ème, l’orage tombait sur les têtes belges.  2, 4, 6, 10, 15…Oui c’était bel et bien un 15-0 que venait de passer Morin & Co pour remettre les pendules à l’heure. Restés aux vestiaires en compagnie de leur jeu et leur collectif durant le 3^ème quart, les SIGmen se jetaient sur toutes les balles comme des morts de faim et montraient un visage qu’on lui préférait sans commune mesure. Etendard de la révolte, Matt Mitchell nous sortait un quart de grand classe (11pts) et sur ses larges épaules l’équipe prenait même 4pts d’avance : 83-79, 35’30. Mais Ostende ne baissait pas pavillon et les 30pts de Booth accompagnés des 23pts de Randolph faisaient sacrément mal. Une nouvelle fois, sans paniquer, et malgré l’exclusion de leur coach, les Rouges revenaient et se payaient même le luxe de reprendre 3pts d’avance à 1’23 de la fin : 87-90. Quels diables ces rouges ! Captain Dre enfilait alors sa cape de justicier et après un coquet 2+1, nous gratifiait du dunk du mois. Non, non…Du poster de la saison mes amis ! Il s’envolait sur la défense d’Ostende à 30 secondes de la fin pour redonner le lead à son équipe (91-90, 39’30). Hélas les ultimes secondes permettaient à Levi Randolph de concrétiser 2LF et la dernière action strasbourgeoise n’allait rien donner (évitant par la même occasion une potentielle prolongation). SCORE FINAL de 91-92 (éval : 96-73)