N'enterrons pas nos chances...

Toujours privée de Jordan Howard et sans Amine Noua, rentré à Lyon afin d’assister à l’accouchement de sa femme, la SIG Strasbourg entrait avec le plus grand des sérieux dans ce match. Prenant rapidement les devants les SIGmen jouaient proprement pour prendre les commandes : 4-9, 3’. Mais Chris Horton et son équipe ne s’en laissaient pas compter et, après 3’ à se chercher, les Verts passaient la seconde pour faire jeu égal avec les SIGmen qui encaissaient un 7-2. Un petit run qui mettait tout ce beau monde sur un pied d’égalité : 11-11, 5’30. Nanterre musclait considérablement son jeu et nos joueurs avaient bien du mal à trouver la faille. Il ne fallait surtout pas permettre aux locaux de s’enflammer et, même après un 5-0 concédé aux forceps (16-13, 7’30), nous y répondions de la meilleure des façons avec un 2-6 pour faire la bascule légèrement en tête. Fin du 1er quart-temps : 18-19 (éval : 18-26).

Petit check-point à l’issue des 10 premières minutes, Limoges perdant face à LDLC ASVEL et Dijon menant au Mans, la SIG Strasbourg était virtuellement 5ème… 

Néanmoins nos joueurs ne levaient pas le pied et pouvaient s’appuyer sur un Gaylor Curier en réussite. Notre sniper en chef avait réglé la mire et grâce à lui un 2-9 nous donnait de l’air : 20-28, 13’30. Notre équipe avait élevé le curseur de l’intensité dans ce quart et Pascal Donnadieu le sentait en prenant un temps-mort après 4’30. Qu’importe cette période était le Gaylor show. Avec 9pts en 5’30, il était tout feu tout flamme et la SIG Strasbourg était bien dans ses baskets : 22-31, 15’30. Mais attention. On les connait nos gaillards et trop souvent cette équipe se la joue roller-coaster. Et, après un excellent début de 2ème acte, un trou d’air tombait et le 8-0 qui en découlait faisait mal (30-31, 17’). Mais décidément Gaylor était enthousiasmant (13pts dans le Q2) et stoppait le coup de sang vert pour nous permettre de garder le cap et remporter ces 10 minutes pour rejoindre les vestiaires avec 3pts d’avance. Mi-temps : 36-39 (éval : 39-47).

Deuxième check-point : A la pause la SIG Strasbourg était virtuellement 4ème puisque Limoges était dominé sur son parquet par LDLC ASVEL (35-49) et Dijon perdait au Mans (39-35).

Le retour de la pause était un peu inquiétant. Amorphes les SIGmen prenaient en pleine face un train vert et blanc qui scorait un 5-0 en 45sec appelant immédiatement un temps-mort de Lassi Tuovi : 41-39, 20’45. Attention à ne lever le pied car Nanterre92 montrait les crocs et après 3’ de jeu le staff strasbourgeois aurait aimé voir autre chose que 5pts d’avance pour les locaux (48-43, 23’). Mais Matt et Dre prenaient les choses en main juste avant que Ike nous claque un tomar de fou et que Gaylor marque seul pour nous permettre de repasser devant après un 3-10 qui tombait à point nommé : 51-53, 26’. Le jeu s’équilibrait et les protagonistes se donnaient sans demi-mesure et en conséquence le score avait bien du mal à trouver preneur (57-57, 28’30). Mais comme Nanterre jouait juste pour boucler la période c’était avec une certaine logique que nous étions en retard à la fin du 3ème quart-temps : 61-57 (éval : 69-69).

Check-point numéro 3 : Avec ce score il fallait regarder dans le rétroviseur et le fait que Pau menait à Roanne après 30’ nous plaçait à une critique 7ème place. Aïe, aïe, aïe…

Attention ! Oui Attention messieurs ! Mokoka, Wimbush et autres y croyaient dur comme fer. L’entame du dernier quart nous faisait peur et quand Nanterre prenait 9pts d’avance, bien sûr que tout n’était pas mort, mais il fallait surtout voir arriver un réveil de nos SIGmen (69-60, 34’). Matt Mitchell cherchait à prendre (un peu trop) le jeu à son compte pour tenter de nous sauver la mise, mais le jeu strasbourgeois se délitait et devenait présivible ce qui permettait aux Franciliens de faire cavalier seul : 69-62, 36’30. Et même quand la SIG Strasbourg marquait deux paniers, on sentait qu’un collectif était en place chez les locaux et du côté de l’équipe de coach Tuovi on tombait dans un concours de un contre un et autre isolation désespérés qui ne laissaient que peu de hasard quant à l’issue à venir (71-64, 37’30) ? Pas tant que ça. Alors qu’on croyait tout perdu les SIGmen grapillaient leur retour et alors qu’on se voyait déjà jouer une prolongation après un 3pts inespéré de Matt Mitchell à 5 secondes de la fin, Senglin nous crucifiait au buzzer au milieu de terrain … Lunaire… Déprimant… Désespérant… SCORE FINAL : 77-74 (éval : 86-86).