Et pourtant il y avait la place…

Après deux défaites à l’extérieur pour lancer le championnat, les SIGmen ont su rebondir en l’emportant successivement face à Nancy et Szombathely au Rhenus. De retour sur la route, l’équipe de coach Tuovi affrontait Cholet dans sa salle. Un match difficile sur le papier et encore un peu en raison de l’absence de Matt Mitchell. Mission impossible ? …

En l’absence de Matt, coach Tuovi lançait dans le grand bain Maxim Ilvoskiy. Le jeune qui n’avait pas joué la moindre minute jusque là se voyait responsabilisé et c’est d’ailleurs lui qui débloquait le compteur strasbourgeois. Nos joueurs étaient appliqués et se battaient dans la peinture, si bien qu’après 5’ les deux équipes étaient toujours à égalité : 8-8. En recherche de confiance, Jamarr Sanders trouvait la mire à 3pts, mais en face Perry Ellis des solutions pour lui répondre et, chemin faisant, la balance ne se mettait pas pour autant à pencher plus d’un côté que de l’autre : 15-15, 7’30. Le banc s’étant ouvert, DeAndre Lansdowne faisait son entrée et grâce à lui, la SIG Strasbourg bouclait ce premier quart sur un 7-2 et ainsi prendre les commandes en voguant sur un joli 71% de réussite : 18-22, 10’ (éval : 19-29)

En dominant la bataille du rebond 9 à 3, et en étant très agressifs, les SIGmen venaient de lancer parfaitement leur rencontre. Coach Villa demandait alors à son équipe de faire grimper le curseur de l’agressivité et la conséquence était sans appel. Très rapidement un 12-3 en faveur de Cholet nous faisait beaucoup de mal et, à la 15^ème minute, les locaux reprenaient l’avantage dans cette rencontre ; 30-27. Le staff de la SIG Strasbourg prenait un temps mort pour stopper l’hémorragie. Stan Okoye et Jamarr Sanders nous semblaient se désinhiber dans cette rencontre et les deux hommes sortaient du bois pour répondre au Run de Cholet. La défense choletaise s’étiolait devant le jeu strasbourgeois et le 2-14 en 3’ sur les Alsaciens plaçaient en toute décontraction faisait du bien (32-39, 18’30). Et comme en plus nous assistions à une véritable boucherie dans la guerre des rebonds avec un incroyable 23 à 7 en faveur des SIGmen, le score à la pause semblait somme toute logique. Vous rendez-vous compte que Bodian Massa venait de prendre, à lui seul, plus de rebonds (8) que toute l’équipe de Cholet ?! Dingue… : 38-43, 20’ (éval : 45-53)

Marcus Keene donnait du rythme à l’équipe au retour de la pause et avec déjà 13pts à son actif, il permettait aux SIGmen de prendre 7pts d’avance (40-47, 31’30). Mais en face l’artilleur en chef Dominic Artis n’entendait pas être spectateur de la rencontre. Il donnait un bel écho à Marcus. Et, même s’il était clairement plus compliqué de scorer, Cholet mettait le temps à profit pour rééquilibrer les débats à la faveur d’un 7-0 : 47-47, 25’. Le jeu se musclait un peu plus encore, le public poussait son équipe, coach Villa montait en température et ses joueurs allaient un peu mieux. Mais si les Choletais voulaient vraiment prendre le dessus ils allaient devoir trouver un moyen d’exister au rebond. En effet, Bodian Massa se gavait outre mesure dans la peinture et à la 28^ème minute il avait encore et toujours à lui seul autant de rebonds que toute l’équipe de Cholet réunie : 11-11. Un 14 à 34 après trois quart-temps qui touchait à l’irrationnel, mais qui permettait à l’équipe de coach Tuovi de garder le cap (51-51, 28’). La fin de période montrait néanmoins que la bande à Artis n’allaient pas baisser les armes et, à 10’ de la fin, impossible de deviner qui allait l’emporter : 60-59 (éval : 68-68).

Cholet mettait une énomre pression sur la SIG Strasbourg et Enzo Goudou-Sinha était tout feu, tout flamme. Il choisissait le début de ce dernier quart pour prendre le match à son compte. Deux banderilles à 3pts, un 2-+1 et une passe pour alley-oop à destination de Justin Patton et hop, l’ancien du SLUC Nancy permettait à lui seul que Cholet prenne 9pts d’avance : 75-66, 35’. Les Alsaciens étaient dans le dur et il devenait très compliqué de trouver la bonne solution face à une défense choletaise aux aguets. Neuf, puis onze points de retard pour la SIG Strasbourg qui ne devait sa survie qu’aux éclairs de génie de son capitaine (79-71, 36’). L’ensemble de l’équipe lui prenait le pas en jetant leurs dernières armes dans ce combat et on se prenait à y croire quand Leo Cavalière s’arrachait pour venir souffler dans la nuque de Cholet à 50sec du buzzer (82-79, 39’10). Mais la fin nous laissait un goût amer. Attrapant à un rebond défensif à la suite d’un échec de Boris Dallo, Marcus Keene oubliait littéralement ses coéquipiers en dégainant à 8m, alors qu’il restait encore 15 secondes au chrono, pour échouer, et sur la remontée de balle choletaise les arbitres laissaient passer une violation de la règle des huit secondes, laissant Cholet conclure pour arracher la victoire : 84-79 (éval : 96-89).

Si près, si loin pour les SIGmen qui ont su afficher un visage conquérant malgré l’absence de Matt Mitchell. Les 20 balles perdues font mal et l’adresse famélique à 3pts également (7/24), mais malgré cela il y avait la place pour prendre ce match. Aux SIGmen de continuer à travailler afin de nous proposer de plus en plus un jeu cohérent en attaque et nous sommes certains que les conséquences n’en seront que positives. Prochaine rencontre mercredi au Rhenus avec la réception de Tofas Bursa.

Le match en vitesse

Cholet - SIG STRASBOURG 84-79. La Meillereie. 5 000 spectateurs. Arbitres : MM. Deman, Vansteene et Bayot.
Les périodes : 18-22, 20-21 (mi-temps : 38-43), 22-16 (60-59), 24-20.