La fierté tout de même !

Face, aux dires de tous, à la meilleure équipe d’Europe actuellement, la SIG Strasbourg se trouvait au pied d’une montagne à l’aube de la 7^ème journée de Betclic ELITE. Ecrasant toute concurrence, l’AS Monaco était un colosse dont il pouvait sembler impossible de faire vaciller. Néanmoins, c’est avec une envie de poursuivre l’embellie observée à Murcie quatre jours avant que les SIGmen s’apprêtaient à se jeter corps et âme dans la bataille.

L’entame de match voyait les défenses prendre le pas sur les attaques; Les deux équipes défendaient le plomb et le score n’évoluait guère. Côté Monaco, le bûcheron Montiejunas abatait du gros volume et c’est lui qui était le fer de lance de son équipe pour prendre les commandes : 5-7, 4’. Bodian Massa prenait hélas rapidement deux fautes, il devait quitter ses partenaires et Ike entrait. Cela avait le mérite de calmer un peu le géant de la Roca Team, mais il était clair que chaque possession était jouée à 120% de nos capacités. Cela faisait plaisir à voir car, malgré les coups de boutoirs de l’inévitable Mike James, les SIGmen étaient dans la course : 12-14, 6’50. Mieux même, à 2’ de la fin de la période Stan Okoye égalisait, mais les fautes tombaient sur les têtes strasbourgeoises (9 à 3 en 10’…No coment…) et Monaco en profitait pour virer en tête malgré une SIG Strasbourg appliquée. 17-22, 10’ (éval : 17-24).

Cette bascule de 5pts en tête était le petit boost qui donnait confiance à une Roca Team qui n’en demandait pas tant. Derrière la foudre tombait et les visiteurs prenaient 10 longueurs d’avance : 18-28, 13’50. Direct coach Tuovi prenait un temps mort sentant la bise se lever. Mise au point salvatrice car derrière notre équipe revenait en opérant de meilleurs choix et surtout offensifs. Les triples commençaient à tomber et Marcus Keene pointait son nez à la fenêtre (11pts dans le quart). L’artilleur en chef envoyait du missile et le 16-7 que les SIGmen assenaient à Monaco permettait de revenir à un tout petit point : 34-35, 17’. Mais ne vous y trompez pas, rien n’était simple. En revanche, nos joueurs jouaient à un très haut niveau et cela amenait de beaux et gros tirs. Ainsi, en voguant sur un coquet 5/10 derrière l’arc, la SIG Strasbourg faisait vaciller l’ogre monégasque qui pouvait sentir le souffle des Alsaciens dans leur nuque à la pause. 42-44, 20’ (éval : 46-49).

Attention au retour des vestiaires car il était évident que Monaco allait vouloir le mettre à profit pour nous sauter à la gorge. Si tôt dit, si tôt fait, le 2-7 qui arrivait avait valeur d’avertissement (44-51, 23’). Est-ce que cela allait nous faire peur ? NO WAY ! Capt’N Dre faisait son entrée et quelle entrée! Sur tous les fronts, il défendait comme un mort de faim, posait des écrans de maçon et dégainait à 3pts tel un lucky luck alsacien. Monaco n’avait qu’à bien se tenir car le 10-3 qu’il inscrivait permettait d’égaliser à 3’23 de la fin du quart : 58-58. Ce dernier tir, un triple, faisait exploser un Rhenus riche de 6166 âmes prêtes à tout pour pousser leur équipe. Il fallait bien ça car il ne fallait rien attendre des arbitres ce soir. Les derniers instants de la période avaient de quoi rendre fou devant l’incompréhension générée par les choix du corps arbitrale qui permettait à Monaco de garder leur avance au grand dam de Lassi Tuovi et sa bande. 60-65 (éval : 67-77).

Et si malgré tout, les coups de boutoirs de la SIG Strasbourg avaient fissuré le rocher monégasque ?... On commençait à se poser la question car l’entame du dernier acte était de toute beauté. Léo allumait la mèche, Marcus attisait la flamme d’un 3+1 de psychopathe et Matt faisait exploser la bombe qui allait être confirmée sur la ligne par Marcus : 10-0 la SIG Strasbourg prenait les commandes : 70-67, 33’30! Cette équipe n’avait clairement plus rien à voir avec sa devancière vue depuis le début de la saison. C’est avec fierté qu’elle se battait, même quand la Roca Team sortait les muscles pour bien montrer qui est le patron dans l’élite (70-71, 35’30). Et dans cet exercice les hommes de coach Obradovic dominaient outre mesure l’Europe. Bien décidés à montrer qu’ils n’avaient pas prévu de lâcher un match cette saison, ils plantaient un 0-11 en 3’20 pour mettre tout le monde d’accord : 70-78, 37’30. DUR ! Une chose venait de se confirmer, une fissure ne suffi pas pour faire effondrer un rocher car, les cinq dernières minutes se transformaient en une mission punitive très cruelle au regard du match d’excellente facture de la SIG Strasbourg. Passé de 70-67 à 75-87 en un claquement de doigts grâce à 11pts d’un Jordan Loyd, Monaco signait sa 7^ème victoire en sept matches face à des SIGmen qui se sont battus sans vergogne. SCORE FINAL 75-87 (éval : 78-106).