La SIG Strasbourg a remporté une victoire de prestige sur son parquet en venant à bout de Boulogne-Levallois 84 à 81, à l’issue d’un match durant lequel le collectif a pris la part belle, face au phénomène Victor Wembanyama. Un beau cadeau de Noël qui ravit les petits comme les grands.
LA DONNE
Match de gala en ce 26 décembre avec la venue des Metropolitans 92 au Rhenus. Face aux SIGmen le phénomène du basket français : Victor Wembanyama. Mais l’équipe de coach Banchi est prévenue, Les Mets92 ne se résument pas à un seul joueur, c’est tout un collectif qu’il faudra dompter pour l’emporter. Rien de simple face à une équipe qui n’a perdu que 3 fois en 14 journées… Mais cette SIG Strasbourg a à cœur de bien faire face à son public, dans un Rhenus plein comme un œuf !
Quart-temps #1 : Waters au quart de tour
Privés de son capitaine DeAndre Lansdowne, la SIG Strasbourg savait que la tâche qui se présentait devant elle n’était pas simple. L’entame de match le confirmait avec un départ en boulet de canon des Mets92. Les SIGmen étaient cloués sur place : 2-8, 2’30. JB Maille sonnait la révolte face à Tremont Waters en feu et l’équipe se mettait au diapason pour lui prendre le pas. Ainsi, après un triple de Marcus Keene, la SIG Strasbourg était revenue dans le match : 11-12, 5’30. Oubliez la crispation du début, le collectif de coach Banchi s’était remis la tête à l’endroit et, à la faveur d’un 6-0, les Blancs prenaient même les commandes du match : 18-16, 8’. On notera dans cette fin de quart-temps la présence de trois joueurs Lettons hors de leur pays sur le terrain, pour le moins une chose pas commune. Passée l’anecdote, on notera le quart de folie de Waters avec 13 pions, qui permettait à son équipe de mener après 10’ : 20-23 (éval : 24-25).
Quart-temps #2 : comme un vent de révolte
Nos SIGmen étaient dans les temps de passage pour contrarier les plans de coach Collet. Mieux encore, le début du 2ème quart était plaisant car très sérieux. En proposant une belle défense, du jeu rapide, du mouvement et des actions très spectaculaires la SIG Strasbourg s'imposait. Les Mets subissaient et ne trouvaient pas la faille face au bloc strasbourgeois. Le temps avançait et, après avoir repris l’avantage (27-25, 12’30), Bodian Air Massa, Lucas Beaufort et JB déchainé sautaient à la gorge des Mets qui étaient à l’arrêt : 34-27, 16’. Vincent Collet prenait un temps-mort pour proposer des solutions à son équipe, mais les visiteurs n’y arrivaient vraiment pas. Dès le retour en jeu, Marcus Keene entrait en transe. Très énervé du 1er quart de Waters il passait la surmultiplié pour embraser le Rhenus. Deux triples dans la musette, il hurlait au public sa hargne et son envie de montrer qu’ici c’est chez lui (40-27, 17’). Mais l’agressivité des SIGmen avait un revers de médaille : les fautes. Une nouvelle fois les coups de sifflets tombaient et les 16 lancers en faveur des Mets (contre 2…) leur permettaient de rester dans le match malgré l’excellent quart de la SIG Strasbourg : 43-37, 20’ (éval : 51-40).
quart-temps #3 : quel combat !
Marcus semblait vouloir continuer sur sa lancée et, dès le retour en jeu, il faisait monter son compteur à 19pts pour donner un peu plus d’air à son équipe (48-39, 21’). Mais en face ce n’était pas une équipe de bras cassés et la moindre erreur était payée cash. Bandja Sy et Tremont Waters étaient là pour le rappeler. Mais qu’importe, même si les visiteurs du soir étaient de nouveau à 4pts, personne ne se démobilisait et mieux même, le jeu devenait un régal. Alors que les Mets soufflaient dans notre nuque (51-49, 24’30), un vent…Une tempête… Un ouragan de révolte soufflait sur le Rhenus ! Leo était intenable, Massa n’avait clairement pas peur de Wemby et le 9-0 qu’inscrivaient les SIGmen faisait exploser la salle qui se muait une nouvelle fois en volcan : 60-49, 27’. Mais, encore une fois, les lancers permettaient aux Mets de rester en vie et de réduire l’écart à la fin du 3ème acte : 62-56 (éval : 72-66).
Quart-temps #4 : L’apothéose (non sans frissonner)
Il ne fallait pas diminuer le niveau d’intensité. Qu’importe les coups de sifflets en sentence, c’était le seul moyen de les maintenir à terre ! Le Letton Kurucs montrait la voie et JB, en éternel castagneur, était un guide précieux. La SIG Strasbourg se donnait les moyens de ses ambitions. Les joueurs de coach Collet ne trouvaient pas de solution et la déferlante qui s’abatait était sans commune mesure la plus belle de la saison. 6-2…10-2…13-2… Quel délice ! Ainsi, à 75-58 à 4’30 de la fin, notre équipe tenait le bon bout. La défense de Waters &Co prenait l’eau de toute part et ce dernier était même exclu du match après avoir un peu trop exprimé sa frustration sur notre JB national ! Mais attention, il était dit qu’on devait trembler. Hugo Besson était touché par la grâce. Il enquillait et on était bouche bée… L’avance fondait comme neige au soleil. Et ne parlons même pas du 2-9 en 1’30 que les SIGmen prenaient en pleine face car, à 40sec de la fin la sérénité ne coulait pas dans nos veines : 80-75, 39’20. On tremblait même devant le réveil de Victor Wembanyama et sa ligne de stats lunaire (26pts-18rbs-37 d’éval), heureusement il était écrit que notre collectif devait l’emporter face à un homme seul ! Finalement la victoire de prestige était signée SIG Strasbourg. SCORE FINAL 84-81 (éval : 93-93).
Que c’est bon ça ! Une victoire XXL face à un phénomène XXL. Marcus Keene a une nouvelle fois été le guide en attaque (24pts), mais il n’est pas seul dans cette équipe et c’est bien là la différence entre les deux équipes ce soir. Comment ne pas applaudir des deux mains la performance de JB Maille héroïque (12pts-6rbs-5pds), la volonté de bien faire de Dorions Kurucs (13pts-7rbs-3pds), la hargne d’un duo Cavalière/Lacombe hyper précieux et la défense de mammouth de Massa ? Plus globalement c’est toute l’équipe qui a répondu présent pour ce choc… Un choc qui tombe dans notre poche et ça : ON KIFFE !
Le match en vitesse
SIG STRASBOURG – METROPOLITANS 92 : 84-81. Rhenus Sport. 6 140 spectateurs.
Les périodes : 20-23, 23-14 (mi-temps : 43-37), 19-19 (62-56), 22-25.