Tombés les armes à la main

Gros match au Rhenus pour la SIG Strasbourg qui accueillait Cholet 3^ème de Betclic ELITE. Restant sur une jolie série de 6 victoires à domicile lors de ses 7 derniers matches, les SIGmen savaient qu’ils allaient devoir s’employer pour venir à bout de l’équipe des deux anciens SIGmen Boris Dallo et Gaylor Curier.

Début de match équilibré. Rodion Kurucs débloquait les compteurs, mais TJ Campbell lui répondait et globalement, l’ensemble des protagonistes étaient dans leur match. Les deux hommes se donnaient la réplique et, soyons francs, on ne voyait qu’eux. Avec 10pts pour Campbell et 7pts pour Kurucs après 4’30, les deux équipes avaient leur leader offensif : 16-14, 5’. Les SIGmen proposaient une belle alternance dans leur jeu après ces 5’ ‘kurucsienne’ et derrière un 7-2 tombait en 1’ pour prendre l’avantage (18-14, 5’30). Mais, comme à chacun de ses retours, Boris Dallo était surmotivé. C’est lui qui sonnait la révolte pour remettre tout le monde d’accord. Ainsi, à la 8^ème minute les cartes étaient rabattues : 24-24. L’adresse des deux équipes étaient hallucinante. Les SIGmen bouclaient les 10 premières minutes à 67% et les Choletais à 69% pour nous offrir un premier quart offensif et plaisant : 30-29, 10’ (éval : 33-33).

Strasbourg et Cholet faisaient jeu égal. Notre capitaine était en forme au sein du collectif de coach Banchi tout le monde jouait crânement sa chance. Martin Peterka inscrivait au passage ses premiers points au Rhenus et les deux staffs ne trouvaient pas de réelles solutions afin de contrecarrer l’autre : 38-39, 14’. Notre équipe réussissait bien à placer un 6-2 en 2’ pour nous permettre de rivaliser face à la force et à l’intensité de Justin Patton & Co (44-43, 17’30), mais Ellis plaçait un coup d’accélérateur hyper violent. Et c’est toute son équipe qui finissait en boulet de canon la mi-temps. En nous giflant d’un 0-8 en 1’30, Cholet obtenait le plus grand écart du match (44-51), et on était content de voir Dre juguler le début d’hémorragie juste avant la pause qui allait faire du bien : 46-51, 20’ (éval : 49-63).

Boris Dallo était au four et au moulin dans ce collectif choletais et il était difficile, très difficile, de stopper son envie de se rappeler au bon souvenir de l’Alsace. Au scoring, à la passe, au rebond, il était partout et c’était très clairement grâce à lui si Cholet gardait le cap : 53-57, 23’30. Marcus Keene tentait bien d’allumer quelques banderilles derrière l’arc, mais chaque panier strasbourgeois était obtenu de haute lutte. Ainsi, même quand notre équipe venait souffler dans la nuque d’un Justin Patton dominant (16pts-5rbs à la 30’), l’équipe de coach Vila trouvait toujours la bonne solution pour nous empêcher de prendre les rênes. Marcus affichait déjà 20pts à son compteur, mais tout était compliqué face à une belle défense adverse (64-66, 27’30). Avec un binôme Dallo/Patton à ce niveau (42 d’éval à 2 après 30’), bien compliqué de trouver des solutions, mais quand en plus Artis trouvait la mire à 3pts, on commençait à se dire qu’on allait passer une mauvaise fin de soirée (66-75, 29’). Il allait falloir trouver les ressources dans la dernière période car la mécanique strasbourgeoise commençait à avoir le capot qui fumait... 69-77 (éval : 71-95).

L’équipe était au rupteur, mais qu’importe l’état de forme, tout le monde allait se donner sans compter. Bodian Massa en était le meilleur exemple. Le pivot de la SIG Strasbourg nous réalisait un énorme chantier au début de l’ultime période. Il permettait à l’équipe d’égaliser à nouveau à 7’ de la fin ; 77-77. Mais égaliser n’est pas mener. Ainsi, en laissant passer trop d’occasions de prendre l’avantage, les SIGmen ouvraient une porte par laquelle Patton se glissait sans vergogne pour nous faire mal. Un 2-8 tombait telle une dure sentence et clairement l’équipe de coach Banchi venait de laisser passer sa chance : 79-85, 36’30. Marcus Keene tentait bien de maintenir un petit espoir, mais Cholet était vraiment trop fort dans ce dernier acte et nos joueurs étaient dominés, avec comme fardeau une bien lourde fatigue… (83-90, 38’). Néanmoins le money time était haletant avec Marcus puis Dre qui nous faisaient espérer à 27sec du terme (90-92). Dominic Artis attisait l’espoir en manquant ses deux lancers à 16sec du buzzer, mais hélas Marcus (29pts), que tout le monde voyait comme le potentiel héros de la soirée, n’allait pas revêtir sa cape. Son dernier tir fuyait le cercle et les espoirs de prolongation avec et, l’âme en peine, mais avec un cœur gros comme ça les SIGmen tombaient les armes à la main. SCORE FINAL 88-92 (éval : 101-105).