La marche était trop haute

En demi-finale de Coupe de France, la SIG Strasbourg avait face à elle une montagne à gravir : LDLC ASVEL. La bataille promettait d’être intense pour rejoindre Monaco en finale, mais finalement les SIGmen ont vu le champion de France en titre finir fort pour se qualifier après la défaite 85 à 69…. La marche était trop haute.

LA DONNE

Deuxième match en deux jours pour la SIG Strasbourg au Top 8 de la Coupe de France avec une rotation limitée : absence de Tim Frazier et Matt Mitchell. Après un quart de finale maîtrisée face à la JL Bourg-en-Bresse, le menu de la demi-finale était impressionnant pour les SIGmen. Face à eux, l’armada de LDLC ASVEL faisait office de grand favori pour rejoindre la finale à Bercy. Une rencontre durant laquelle sérieux, intensité, précision et hargne devront être le crédo de la première à la dernière minute. 

Quart-temps #1 : WTF………
Entame de match sérieuse de nos SIGmen et notamment du capitaine DeAndre Lansdowne. Avec 7pts en 2’30 à son compteur, il lançait l’équipe qui faisait alors jeu égal avec LDLC ASVEL : 7-9, 2’30. Mais Dee Bost sortait du bois en tirant dans son sillage Amine Noua. Les deux anciens SIGmen faisaient très mal. Auteurs d’un 11-0 à eux deux, ils calmaient tout le monde et permettaient à leur équipe de prendre la poudre d’escampette : 18-9, 4’10. Temps mort de coach Banchi, mais le run se poursuivait. Nous n’avons pas eu le temps de prendre confiance… Le 19-0 qui tombait tel un couperet sur nous, tuer tout. A 26-9 après 7’, on sentait nos SIGmen groggys et, l’instant suivant, le match tournait au RI-DI-CULE ! Les esprits s’échauffaient et les arbitres se donnaient en spectacle par leur incapacité à maîtriser le match. Après un accrochage entre Kurucs et Fall, les refs perdaient les pédales en sifflant 3 fautes techniques et une antisportive. L’ambiance retombait comme un soufflé… Et dans un silence de cathédrale le quart allait à son terme avec 13pts d’avance pour Bost/Noua (20pts à eux deux) & Co. 30-17, 10’ (éval : 39-10).

Quart-temps #2 : Le réveil sur zone !
Attention à ne pas se laisser impacter mentalement. Le retour en jeu laissait entrevoir un joli rayon de soleil. Avec un 8-0 à cheval sur les deux périodes la SIG Strasbourg allait mieux. Rodions Kurucs mettait le bleu de chauffe et, même quand Amine Noua scorait, le Letton lui répondait. Le match était de nouveau intéressant et avec un écart décent :34-28, 13’30. Le moment choisi par coach Banchi pour nous sortir de sa manche une défense de zone 3/2 que LDLC ASVEL n’avait clairement pas vu venir ! TJ Parker et sa team prenaient en prime, en pleine face, le réveil de Marcus Keene et sa bande qui plantaient un 2-13 pour recoller à leurs basques. Nos SIGmen ne venaient-ils pas de rendre la monnaie de leur pièce aux Lyonnais ? OH OUI (34-33, 15’) ! Croyez-vous que nos guerriers allaient s’arrêter là ? OH NON ! Peu de temps après Rodions, auteur d’une grosse mi-temps (12pts-3pds-2rbs) nous redonnait l’avantage à 3’40 de la pause : 36-37, 16’20. Un minuscule écart que nos joueurs allaient couver farouchement et, franchement, on était fier de faire taire les mauvaises langues qui nous enterraient à -17 à la 7^ème minute. Finalement, cette petite zone des familles, la hargne de Rody et les 14pts de Marcus nous permettaient de mener après 20’ : 44-45, 20’ (éval : 49-44).

Quart-temps #3 : Attention…
Dès le retour en jeu, tout le monde était prêt pour le combat. Leo et Paul montraient l’exemple et arrivaient à faire grandir notre avance (49-53, 24’), mais les coups de sifflets clairement et démesurément trop nombreux tombaient et hachaient le jeu. Dee Bost était au passage exclu à la suite d’un vilain flopping synonyme de 2^ème faute technique. Le chrono avançait lentement et personne ne parvenait à vraiment à en tirer avantage. En effet, même si les 28pts cumulés du binôme Kurucs/Keene donnait le cap à la SIG Strasbourg, en face Youss Fall était dominant, si bien que le score était logiquement à égalité après 26 minutes : 55-55. Mais attention car Antoine Diot amenait un petit boost en l’absence de Dee et LDLC ASVEL reprennait les rennes de la rencontre (61-57, 28’30) et derrière Mathews lui prenait le pas pour finir fort sur un 9-1 : 65-58 (éval : 76-55).

Quart-temps #4 : trop juste
Cette équipe de LDLC ASVEL jouait mieux sans Bost et avec Diot à la mène. La différence se ressentait et celui qui tirait son épingle du jeu était Mathews. Il plantait 6pts à cheval sur le Q3 et le Q4 et son équipe s’envolait dangereusement : 67-58, 30’30. Nos joueurs laissaient de (trop) nombreux lancers en route (10…) et ce début de 4^ème quart-temps se jouait sur un espèce de faux rythme vraiment pas sexy. Ainsi, à la 34^ème minute, quand les SIGmen étaient encore à 7 longueurs des Blancs et Or on s’inquiétait sur l’issue à venir. En prime Antoine Diot nous sortait un primé qui faisait mal si bien que le temps mort à la 35^ème minute de coach Banchi résonnait comme la tentative de placer un dernier atout en fin de partie : 72-62, 35’. DeAndre inscrivait le triple de l’espoir juste après, mais les sorties de Paul et Léo pour 5 fautes étaient aussi synonymes de la fin de nos chances. Derrière le duo De Colo/Diot achevait les SIGmen qui voyaient l’écart grandir de manière irrémédiable : 78-65, 37’, 83-69, 38’…N’en rajoutez plus la coupe est pleine et surtout s’arrêtait là pour la SIG Strasbourg finalement défaite sur le SCORE FINAL DE 85-69 (éval : 116-86).
 

 

Le match en vitesse

LDLC ASVEL – SIG STRASBOURG : 85-69. Arena Loire Trélazé. Arbitres : MM. Landy et Maret et MME Ortis.
Les périodes : 30-17, 14-28 (mi-temps : 44-45), 21-13 (65-58), 18-13.
 

Quarts de finale :
JL Bourg – SIG Strasbourg : 71-88
MSB Le Mans – JDA Dijon : 89-77
Pau-Lacq-Orthez – Monaco : 78-98
LDLC ASVEL – Cholet : 85-79
Demi-finales :
Le Mans – Monaco : 78-87
LDLC ASVEL – SIG Strasbourg : 85-69
FINALE :
Monaco – LDLC ASVEL