Héroïques jusqu’à la fin

Publié le 26/05/2023

Il y a des confrontations bien difficiles à remporter et ce quart de finale face à Monaco en est un exemple. Après la défaite au match aller, les SIGmen se sont aussi inclinés au match retour face à une équipe de Monaco qui nous a laissé beaucoup d’impressions, mais pas forcément l’image d’un titan invincible. Clap de fin d’une saison qui a mis en exergue l’héroïsme de joueurs à qui, de trop nombreuses personnes promettaient la ProB il n’y a pas si longtemps. Finalement un quart de finale de BCL et un magnifique quart de finale de Playoffs en France plus tard, on retiendra la belle aventure en réponse ! MERCI coach ! Merci les gars !

LA DONNE

Les choses étaient simples. Monaco ayant remporté le match aller de ce quart de finale, il fallait absolument une victoire à la SIG Strasbourg pour arracher une belle dans cette série. SI défaite il y avait, fin de saison prématurée arriverait pour les SIGmen alors que la Roca Team irait en demi-finale…

Quart-temps #1 : Monaco en toute impunité…

Le début de match avait tendance à nous tendre. Les fautes tombaient sur nos SIGmen et autant dire que de voir un différentiel de 5 fautes contre nous et une seule contre Monaco après 2’30 nous laissait dubitatif. Ils n’avaient pas besoin de ça, mais forcément la Roca Team profitait des offrandes du corps arbitral pour prendre la poudre d’escampette : 2-13, 2’30. Le public grondait sévère et on le comprenait totalement. L’acharnement contre notre équipe était hallucinant. On avait l’impression que la moindre respiration de nos joueurs était sanctionnée, pendant que, massages intempestifs de cotes, batailles de rue et autre trashtalking étaient tolérés à Monaco…Tout simplement lunaire. Dans ces conditions Blossomgame (14pts dans le quart) se régalait et l’avantage de Monaco était tout aussi large qu’immérité : 7-19, 5’. Heureusement Bodian Massa sonnait la révolte en nous gratifiant d’un excellent passage avec 7pts, 2rbs et 2pds pour faire repasser l’écart sous les 10pts (16-25, 7’30). La fin de période était plus équilibrée et nos joueurs trouvaient la mire, mais les 5 premières minutes avaient mis Monaco sur de très bon rails : 23-33, 10’ (éval : 21-44).

Quart-temps #2 : LE RÉVEIL !

Il n’allait pas falloir baisser les bras et continuer. Paul Lacombe se donnait et Marcus Keene s’employaient, mais Monaco menait bien sa barque en profitant sans complexe de la confiance accumulée durant le 1^er quart-temps. Ainsi, le score gonflait dangereusement sans réussir à trouver la parade : 28-40, 13’. Mais nos joueurs ne baissaient bien évidemment pas pavillon. Avec la hargne qu’on leur connait il se battaient sans s’économiser. Ainsi, quand un 6-0 tombait dans notre escarcelle, nous étions aux anges et le public explosait en voyant son équipe revenir à 6 unités : 34-40, 16’15. La défense de l’équipe de coach Banchi dans ce quart était exemplaire. Quel plaisir ! Nos SIGmen recollaient à l’énergie à une possession à 50sec de la pause grâce à un Rody Kurucs de feu (12pts-4rbs) et il fallait un exploit de Strazel au buzzer à 10m pour que Monaco garde les commandes. Mi-temps : 41-46 (éval : 47-54).

Quart-temps #3 : les SIGmen irréprochables

Paul Lacombe sonnait la révolte au retour des vestiaires avec 5pts en 50 secondes pour égaliser (46-46), mais il était écrit que rien ne nous serrait offert. Monaco profitait une nouvelle fois de deux coups de sifflet, mais Paulo était tout simplement ENORME ! Le couteau Suisse nous sortait 9pts en 3’ et dans une ambiance de folie les SIGmen passaient devant : 54-52, 24’30. Tout était compliqué et il fallait avoir les nerfs solides dans ce match à haute intensité : cardiaques s’abstenir ! Monaco était de plus en plus impactant et il était clairement compliqué de les arrêter. Léo sortait au passage après sa 4^ème faute (discutable...) et les lancers-francs glanés par la Roca Team nous faisaient mal. Il faut dire qu’avec 9 fautes à 3 en 6’30 contre la SIG Strasbourg, ça aidait pas mal… Sans commentaire… 56-61, 26’30. C’était le moment choisi par Mad Matt pour dire : STOP ! en mode dragster, il nous gratifiait d’un 8-0 en 1’20 pour égaliser : 62-62 ; OH MATT GOD ! Quel match ! La folie se transformait même en hystérie collective quand Marcus plantait un triple de fou et nous faisait chavirer : 65-62, 28’. Quelle fin de quart. Nos joueurs offraient sans nul doute la plus belle prestation de la saison pour faire la bascule en tête : 67-66, 30’ (éval : 65-67).

Quart-temps #4 : si près si loin

Monaco accélérait encore et il fallait déployer des efforts considérables pour suivre. Rody Kurucs était exemplaire, mais hélas ses 4 fautes le contraignaient lui aussi à rejoindre le banc malgré ses 17pts qui faisait grand bien : 72-73, 32’30. En l’absence de Mike James, Jordan Loyd prenait ses responsabilités et donnait de l’air à son équipe dans une atmosphère pourtant irrespirable (74-78, 35’30). Mais Paul sortait une nouvelle fois tous les outils de l’usine Lacombe and Co pour maintenir l’espoir et derrière Marcus trouvait la mire et à 3’ du buzzer on pouvait encore y croire : 81-80, 37’. Mais le money time ne nous donnait que peu de motifs d’espoir. Rapidement Jaron Blossomgame (21pts) et sa bande prenaient 4pts d’avance et même si Bodian Massa, héroïque (11pts-13rbs), réduisait le trou à 46sec de la fin, rien n’y faisait car Marcus ne pouvait marquer le buzzer beater tant espéré… Clap de fin sur cette saison 2022/23... Frustrant… SCORE FINAL : 83-85 (éval : 97-92).